Bébé et les protéines : le grand questionnement

Bébé et les protéines : le grand questionnement

Les protéines pour bébé : recommandations des institutions de santé

Quoi donner comme sources de protéines ?

Dans le carnet de santé il est évoqué les viandes, les poissons et les oeufs, qu’il est conseillés de donner bien cuits. Nous verrons qu’on peut en trouver d’autres malgré tout.

Quand commencer ?

D’après le carnet de santé c’est
– possible : entre 4 et 6 mois
– recommandé : à partir de 6 mois

Quelle quantité ?

Les viandes et les poissons

🔸 10g / jour de 6 à 8 mois (soit 2 càc) -> bien mixés
🔸 20g / jour de 8 à 12 mois (soit 4 càc) -> hachés
🔸 30g / jour à partir de 12 mois et jusqu’à 3 ans (6 càc)

Les oeufs

🔸 1/4 dur de 6 à 8 mois
🔸 1/3 dur de 8 à 12 mois
🔸 1/2 à partir de 12 mois et jusqu’à 3 ans

Les zones de flou autour de la consommation de protéines chez les tout petits

Moment de la journée

Les recommandations de mon médecin pour l’introduction de la viande ou du poisson étaient le repas du midi. Je me rappelle avoir demandé pourquoi, il m’avait alors répondu que c’était ce qui était préconisé.
🤔 Bon je n’était pas beaucoup plus avancé. Partout en ligne je voyais qu’il fallait introduire les protéines à midi, que c’était mieux. Mais je n’avais jamais vraiment trouvé d’explication sur le pourquoi.
Alors j’avais demandé à la consultante en lactation que je voyais régulièrement en réunion d’allaitement. Elle m’avait répondu que c’était parce que c’était trop calorique et du coup qu’il ne fallait pas en donner le soir pour ne pas faire grossir les bébés.
😖 Okayyyyyy… bon là clairement j’étais perdue ! Car c’est faux ultra faux. Les protéines ne sont pas plus caloriques que les glucides ou les lipides.
Pour rappel, 1 g de protéine = 4 kcal tout comme c’est le cas pour les glucides. Quand aux lipides c’est 9 kcal pour 1 g.

Bon je n’ai jamais su pourquoi cette recommandation était donnée jusqu’à ce que je creuse dans la littérature et je comprenne quelles étaient les recommandations pour les adultes et là c’est devenu plus clair.

La combinaison entre oeufs et viandes/poissons

Dans le carnet de santé il n’est pas précisé si c’est une viande/poisson + un oeuf dans la journée ou bien si c’est l’un OU l’autre. Le médecin m’avait conseillé l’un ou l’autre. 🥚 Mais ce qui signifie que dès qu’on cuisine n’importe quoi à base d’oeuf pour bébé (n’importe quelle préparation sucrée ou salée) alors on dépasse la dose journalière !
Autant je peux comprendre avant 1 an mais vers 18 mois ou 2 ans, bébé commence à avoir un bon appétit …
Alors comment se positionner ?
🧀 Et la remarque est la même pour le fromage. Pour lui j’ai parfois lu que c’était en plus. Mais pas partout. D’autant que ça c’est sans compter les autres sources de protéines !

Les différents types de protéines

Avant de mener ma petit enquête et de me former en nutrition je n’avais jamais entendu parler des différentes sources de protéines.
▶️ Je parle ici des protéines animales ou protéines végétales. Effectivement il n’est pas forcément obligatoire de consommer de la viande ou du poisson pour manger des protéines. En réalité des protéines il y en a dans de nombreux aliments.
👉 Et en combinant par exemple légumineuses et céréales, bébé a l’ensemble des acides aminés qui lui sont essentiels. À l’inverse, est-ce que cela ne fait pas trop si bébé mange à la fois des protéines animales et à la fois beaucoup de céréales et légumineuses, surtout si en plus il boit beaucoup de lait en poudre et mange par exemple du fromage ?
‼️ Je pense que tout cela devrait vraiment être expliqué aux mamans !

Protéines et produits laitiers

Justement, parlons des produits laitiers. Les laits infantiles sont bien plus protéinés que le lait maternel.
Alors, je me dis, ne devrait-on pas adapter la consommation de protéines des repas de bébé en fonction ?
Et puis la consommation de lait au quotidien est différente selon les enfants. Comment prendre en compte cela et adapter la composition des repas lors de la diversification alimentaire ?
Dans tous les cas de nombreuses questions émergent lorsqu’on creuse un peu car tous les produits laitiers en général sont riches en protéines.
Et notamment les fromages. Que penser de la consommation de fromage pour bébé ? Visiblement elle est conseillée. Mais les fromages sont souvent très protéinés. Cela doit-il être pris en compte dans la consommation journalière de protéines ?

La qualité des protéines proposées

Mais finalement, au delà de toutes ces questions que je me suis posées pendant des semaines au début de l’alimentation solide de mon bébé, je me rends bien compte que le plus important est surtout la qualité des protéines qu’on donne à nos bébés.
😠 Hors là aussi, aucun médecin ou pédiatre ne l’évoque et nous conseille là-dessus !
Donner du poulet sous vide de marques repères, issu de l’élevage intensif ou des oeufs portant le chiffre 2 ou 3 n’a rien à voir avec de la viande fermière labélisée… Pourtant la littérature scientifique est unanime sur le sujet, la mauvaise qualité de nos aliments influent considérablement sur notre santé et à fortiori sur la santé de nos petits bout’chou en plein développement. Justement, parlons de ce que dit la science des protéines en générale. C’est là où j’ai trouvé le plus de réponse à mes questions.

Les protéines en générale : que nous dit la science ?

Les recommandations santé

Il est visiblement conseiller de consommer des protéines à chaque repas car le corps en a besoin tout au long de la journée pour se construire et se renouveler.
Les protéines apportent les acides aminés dont le corps a absolument besoin pour bien fonctionner : ces petites briques sont utilisées dans toutes les réactions chimiques de l’organisme !

Quelle proportions de protéines

Pour un adulte la proportion de protéines conseillée est d’environ 15% de ses apports alimentaires quotidiens. Voir plus pour les personnes ayant une activité physique intense et notamment des activités de force.
🧐 Et pour les bébés ?
Il semblerait que ce soit la même chose. Les études sur le sujet sont extrêmement peu nombreuses et même sur google scholar (qui reprends les publications scientifiques), mes recherches me ramenaient principalement vers les travaux et le livre de J.Rossant-Lumbroso.
➡️ Elle y précise qu’on estime les besoins en protéines d’un bébé de 1 à 3 ans entre 10% et 15% de ses apports journaliers. Soit 20 à 40 g par jour. Sachant que bien sûr ça ne correspond pas à 20 ou 40 g de poulet ! Car 20 g de poulet renferme en 6 à 7 g de protéines seulement.

Quel moment de la journée

Les protéines animales sont des excitants naturels, sont difficiles à digérer et peuvent rapidement stagner et fermenter dans l’intestin.
➡️ Ainsi, il est recommandé d’en consommer plutôt au déjeuner et de réserver d’autres sources de protéines (donc végétales) pour le soir.
Ça y est j’avais enfin mon explication ! 😉

Les risques pour la santé

Risques liés à un excès de protéines

🔺 Les protéines sont acidifiantes.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Pour bien fonctionner notre organisme doit veiller à conserver un bon équilibre acido-basique : cela permet d’éviter ce qui est appelé “l’acidose” du corps. Les aliments alcalins viennent contrebalancer l’effet des aliments acidifiants. Trop d’aliments acides favorisent l’inflammation, de nombreux dérèglements et perturbations du métabolisme, ce qui rend le terrain propice aux blessures et aux maladies chroniques. Bref, en résumé, manger trop de protéines acidifie le corps et fragilise la santé.
🔺 Mais ce n’est pas tout. L’excès de protéines, et surtout de protéines animales, va s’accompagner d’une surconsommation d’oméga6 (qui fait basculer l’équilibre fragile entre oméga3 et oméga6), ce qui nuit au bon développement du cerveau, à l’immunité, à la qualité de la peau etc.
🔺 Et enfin, malheureusement, l’excès de protéines va aussi de paire avec une surconsommation de sel : notamment de sel de table, ou de sel directement présent dans l’aliment (ex : jambon, ou tout produit industriel). Ce qui est néfaste pour un adulte mais encore plus pour bébé !

Risques liés à une carence de protéines

Comme je le disais plus haut les protéines sont absolument essentielles à la vie et au bon développement de bébé. Les produits protéines sont également source de certains minéraux et vitamines qu’on trouve peu ou pas ailleurs tels que le fer ou la vitamine K par exemple. Consommer trop peu de produits protéines peu se traduire à moyen ou long terme par d’autres carences, selon l’alimentation que les parents donnent à leurs enfants par ailleurs.

Liés à la mauvaise qualité des protéines consommées

On arrive ici au point le plus important, le plus crucial en terme de santé : la qualité des produits qu’on propose à nos bébés.
⚠️ Les mauvaises qualités d’oeufs (poules élevées en cage, avec une mauvaise alimentation…), de viandes (élevage intensif, antibiotiques…), de poissons (chargés en métaux lourds…), de produits végétaux (OGM, pesticides..), sont à l’origine de nombreuses pathologies chez nos enfants, à court, moyen ou long terme.
Comme toujours, au début on ne “voit” rien et puis les années passent et un jour le corps dit stop. Moi personnellement je ne veux pas “refiler” ce problème à mon futur grand garçon.
En tout cas je mets toutes les chances de mon côté pour lui limiter les risques de devoir faire face à de graves soucis de santé.
On peut citer parmi les plus connus :
antibio résistance
dérèglement du système hormonal
affaiblissement du système immunitaire
troubles du développement
dysbiose intestinale
difficultés hépatiques

Pour aller plus loin sur toute cette partie “qualité” je vous ai écrit un article complet que je vous propose d’aller consulter :
Protéines pour bébé : comment être sûre de bien les choisir.
🌟 Cela vous donnera rapidement des billes pour bien choisir les produits du quotidien 🌟.

Conclusion

L’information des mamans

Cet article me tenait vraiment à coeur car je trouve qu’en tant que maman nous sommes souvent démunies face à toutes nos questions.
Nous voulons bien faire.
La santé de notre enfant est bien sûr notre priorité.
Mais on n’a pas toutes les clés.
L’accompagnement des médecins et pédiatres est, selon mon expérience, vraiment insuffisante sur le sujet de l’alimentation et c’est dommage.

Alors on doit chercher, farfouiller, espérer être capable de faire le tri entre toutes les infos afin de faire les bons choix.

J’espère qu’en ce sens cet article vous aura aidé et vous aura fait gagner un peu de temps.

La qualité toujours au coeur de la santé

Et bien sûr comme toujours l’aspect qualitatif est bien plus important selon moi que l’aspect quantitatif. Je ne suis pas du genre à tout peser, à tout contrôler, j’essaie d’être un maximum flexible dans le cadre que je me suis fixée.
Par contre la qualité des produits n’est selon moi pas une option.
C’est souvent 10 ans après qu’on apprend les choses et qu’on se dit “ah mince si seulement j’avais fait autrement”.
Donc n’attendez pas 10 ans ce serait trop dommage !

J’espère modestement vous aider à faire des choix plus éclairés à travers les articles de dis-maman.fr.

Et comme d’habitude voici quelques unes de mes sources d’inspiration pour celles d’entre vous qui souhaiteraient aller plus loin :

Erwann Mentheour Christophe Brusset Christophe Brusset Anthony Fardet
 💬 À très vite sur dis-maman.fr !

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